dimanche 23 septembre 2007

MONDO CANNIBALE



L'HISTOIRE :Une pauvre fillette, Lana se retrouve embarquée par son père, Jeremy Taylor (Al Cliver) dans une expédition en jungle hostile ; elle ne tarde pas à être enlevée par des cannibales qui dévorent sa mère et amputent le bras de Taylor au passage. Abandonnée par son père qui préfère fuir, elle devient la Déesse Blanche. Dix ans après, Taylor prend la tête d'une deuxième expédition qui part "tuer du cannibale".

MON AVIS : Enormément de choses à dire sur ce navet nullissime : sans doute étais-je particulièrement bien luné l'autre soir quand je me suis passé le DVD parce que, tout en déplorant une véritable imposture cinématographique, j'avoue qu'on peut voir ce film avec un second degré réjouissant.
Côté DVD, il faut savoir que c'est un film (réalisé par Jess Franco) qui apparait sous diverses jaquettes, diverses versions et divers titres (Sexo Cannibal, La déesse blonde, Chasseur de l'enfer, Chasseurs d'hommes...)
Le résumé de l'histoire sur la jaquette est hallucinant :

Un groupe de jeunes part en expédition sur le continent africain. Parmi eux, Anne, une jeune fille blonde particulièrement belle et séduisante. Alors qu'ils s'aventurent sur des terres hostiles, ils rencontrent des indigènes n'ayant eu aucun contact avec le monde civilisé. Les hommes vont se faire torturer avant d'être mangés, tandis qu'Anne va devenir leur déesse. Un film où s'entremêlent violence, érotisme, exotisme et suspense torride
Sur imdb.com (voir lien ci-dessous), on a aussi un résumé fantaisiste et inexact :
A Vietnam veteran heads to an island inhabited by cannibals to save a kidnapped model not only from her kidnappers, but also from the cannibals' lurking Devil god.
Donc, manifestement, personne ne se donne la peine de voir vraiment ce film !
En effet, la jeune blonde ne fait partie de l'expédition de départ, et n'est pas non plus un top model kidnappée puisque, comme Tarzan, elle a été recueillie enfant par la tribu de cannibales et, devenue grande, elle est déifiée par les mangeurs d'hommes au moment où son papa repart en expédition pour aller la chercher.
C'est vrai que c'est une image dégueulasse et on a plus l'impression de visionner une vieille VHS retrouvée dans un grenier, qu'un DVD.
Par certains aspects, ce film m'a rappellé les doubles programmes d'horreur (un peu façon Grindhouse) que je voyais adlosecent sur les grands boulevards à Paris.
Il y a dans ce film de grosses arnaques comme les plans de cannibalisme filmés en très très gros plans, ou l'on voit un bout de sein, et un visage maquillé qui mange un tranche de steak cru. C'est risible tellement c'est mal fait.
Alors finalement, ce film, il faut le voir en prélude à un bon classique lors d'une soirée vidéo gore avec de bons copains. A voir par exemple à l'apéro, on peut passer devant l'écran sans problème en allant chercher des cacahuètes ou des glaçons, pas besoin d'être super attentif.
A cette condition-là, on risque de bien se marrer...
...par la qualité d'image qui change d'un plan un l'autre (une scène qui semble filmée aux Bahamas succède à une scène qui semble tournée en Afrique),
...par les maquillages niveau mardi gras de maternelle et les éclairages genre lampe-de-poche-sous-le-menton-comme-on-faisait-pour-se-faire-peur-quand-on-était-gosses,
...par la musique tribale, genre choeurs de Yannick Noah,
...par le faciès de certains cannibales, très européens, comme si on avait demander à tous les techniciens du film de se maquiller vite fait pour aller étoffer l'armée des cannibales,
...par les scènes de cannibalisme donc : les gros plans sont tellement serrés que l'on arrive à des plans quasiment abstraits, comme dans un film conceptuel,
...par la déesse blanche, blonde, avec un petit sein qui dépasse, un corps de rêve, deux traits de crayon pour le maquillage et une chevelure genre je le vaux bien,
...par le (non)trucage du bras amputé du héros qu'il tente laborieusement de dissimuler (c'est pas vraiment le trucage des jambes amputées de Gary Sinise dans FORREST GUMP...),
...par les décors naturels : le summum de ce qui symbolise la jungle profonde étant en fait une sorte de palmeraie sans doute située derrière un hôtel ou un golf
Bref, un film à côté duquel CANNIBAL HOLOCAUST (sur lequel il y aurait pourtant beaucoup à dire) passerait presque pour un chef d'oeuvre.

MA NOTE :



INDICE DE GORITUDE :
Image hébérgée par hiboox.com


LES LIENS :
> fiche sur imdb.com
> excellent article sur nanarland.com

LA P'TITE MIGNONNE DE SERVICE :La déesse blanche, maquillage sommaire, eyeliner et brushing...

L'IMAGE :Une scène de cannibalisme...

COPYRIGHT IMAGES : Eurociné / J.E. Films (Julian Esteban Films) / Lisa-Film

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est assez marrant cette histoire de résumé qui n'arrête pas de changer. Tu dois être l'un des seuls à avoir eu le courage de voir cette bouze.
T'as qu'à envoyer le vrai résumé du film à l'éditeur, je pense qu'il sera heureux de ne pas être obligé de le voir.

Et puis il faut dire que les films de cannibales ne sont jamais excellents mais quand c'est franco (et ses zooms sur des seins), c'est encore plus mauvais.

Anonyme a dit…

Ah le bis à l'italienne ! Comment ça il est pas italien Franco ?? Oui ben maintenant quand on te demande, tu dis qu'il est italien bordel !